“ Apprendre à rire de soi, c'est un chemin joyeux vers la sérénité.” Rien (je trouve) mieux que cette phrase ne résume parfaitement une situation a la quelle j’ai été confrontée il n’y a pas si longtemps que cela. Apprendre à rire de soi est une expérience, un examen que chacun de nous est amené a passer dans la vie d’une manière ou d’une autre. Pour ma part, le but de cet « examen » est de se rendre compte que l’on est tous potentiellement des cibles du hasard et que certaines choses échappent parfois à notre control. Ceci étant, certains de ces « facteurs » échappant a notre control peuvent nous mettre dans des situations très embarrassantes dont je suis sur certains diront : « avec le temps on finit par en rire mais sur le coup ce n’est pas très drôle ». pour moi ce ne fut pas le cas : bien que la situation fut embarrassante, je dois avouer que j’en ai ri depuis l’instant ou j’y est été confrontée et je dois avouer que jusqu’à ce jour j’en ri encore (LOL).
Ce jour-là , j’étais de debout de bon matin et ayant fini de me préparer pour me rendre au boulot, je suis prise d’une envie saugrenue de me chausser de ma plus belle paire d’escarpins qui a mon gout n’avaient pas été assez portés. Je sors donc de chez moi et j’arrive à mon travail. Je reçois beaucoup de compliments et je suis plutôt fière de mon allure et de ma prestance alors que je me déplace de salle en salle, rien de plus normal considérant ma « profession ».
Jusqu’ici la journée se déroule bien : j’ai fini ce que j’ai à faire au travail et je dois me mettre en route pour un rendez-vous que je dois honorer. Je prends donc mes affaires et descends les escaliers. Je sors du bâtiment et à ma grande surprise je constate qu’il neige. Ca complique tout : je n’avais pas prévu ce facteur la dans mon équation du jour et avec les talons... je pense au temps fou que je vais perdre pour arriver à mon rendez-vous. Ayant quitté mon office un peu plus tôt, je me rassure en me disant qu’au pire des cas, ce sera un retard de quelques minutes. Je fais donc mon bout de chemin pour emprunter le métro et quelques minutes plus tard, j’arrive au lieu du rendez-vous. Tout se déroule bien et après une heure et quelques minutes il est maintenant temps de s’en aller. Je prends mes affaires et je pars et c’est là que le destin choisi de me donner une claque. Il fait froid, il neige, il peut, je me précipite pour pouvoir rattraper le train et rentrer oubliant presque que dehors c’est une vraie patinoire. Tout d’un coup vlan ! en une fraction de seconde je me retrouve à genou, face contre terre. Il me faut quelques secondes pour réaliser que je viens de faire une chute légendaire qui au lieu de m’irriter suscite tout de suite un fou rire. Les quelques passants qui avaient suivi la scène se précipitent pour me demander si ça va, à la fois surpris de la vitesse à laquelle la scène s’est passée et un peu inquiétés par le danger de ma chute vertigineuse. Je me relève avec dignité et très amusée et je réponds avec le peu de sérieux que je peux rassembler : « ca va ne vous en faites pas. Juste quelques égratignures mais je survivrais »
Et ce n’est pas peu de le dire ! je me suis tapée la honte de ma vie en pleine rue, j’en ai même ris et je respire encore. C’est bien là la preuve que le ridicule ne tue pas et qu’apprendre à rire de soi rend les choses moins dramatiques qu’elles le sont. Et après avoir vue cette vidéo sur laquelle je vous laisse j’ai réalisé qu’il y avait pire qu’une chute en pleine rue, qu'un jean déchiré au genou et une chasse au sparadrap dans les pharmacies environnantes pour cacher un genou qui crie au scandale des chutes en talons sous la neige. Alors souriez, la vie est belle!